février 24, 2006

Une Année: POURQUOI PAS...

Une Année: POURQUOI PAS...

Coucher de soleil: MALDIVES (VELIDHU) 20 Février 2006



Une année seulement

Prendre une année de vie, c’est sûr c’est joli dit comme ça, mais cela fait peur...

Année sabbatique ou année de vie?


Prendre une année de sa vie pour faire autre chose, réaliser ses rêves ou ne rien faire du tout.
Et puis est-ce une année pour vivre, ce qui signifierait que l’on a pas vécu sa vie...bref le résultat est là, je décide de prendre une année sabbatique avec ma femme en 2006.
Mûrement réfléchie, je ne pensais pas que cela était si facile et si dur à la fois.
Facile car budgétée sur plusieurs années, la question financière n’est pas un problème, sinon que l’esprit torturé on pourrait se poser la question: a quoi pourrait aussi servir cet argent?

Notre réponse, c’est d’en profiter, de se faire plaisir. De se retrouver...Le congé sabbatique dure de 6 mois À 11 mois. Même prendre une année sabbatique ne dure pas une ANNEE.

On vit vraiment dans un monde au rabais....(pensée perso)


La plupart des gens sont intéressés, intrigués.

C’est peut être leur rêve aussi ou cela pourrait le devenir.


Difficile car le fait d’en parler amène les gens à te faire douter.
Et ton retour tu y as pensé? Pense donc je pars dans 6 mois.
Et qu’est ce que tu vas faire de tout ce temps? Et pourquoi tu ne prends pas 6 mois, ou quatre, Enfin bref, que d'incompréhension, que de freins.
La peur de l’entreprise de perdre un élément pas trop mauvais peut être.


J’ai souvent dis à des gens quittant mon entreprise: on est bon deux fois dans la vie ouvrière; la première fois, c’est le jour de l’embauche sinon on ne t’aurais pas embauché. La deuxième fois, c’est quand tu t’en vas. Là plein de gens te découvre des qualités, et tu redeviens bon le temps de ton pot de départ...
Entre deux, il y a notre vie, nos envies, nos désirs, nos peurs aussi, nos frustrations, le fait qu’un jour on est quelqu’un et le lendemain on est plus rien.
Le fait que tu n’es pas valorisé dans ton métier...

J’ai appris à accepter d'être bon un jour, et à devenir mauvais...

aussi vite ... le jour suivant...

Après trente ans de travail, j’ai l’impression d’avoir encore énormément d’herbe sous le pied, de l’envie plein mes tiroirs, de la niaque que bien des jeunes sortant de l’école pourraient m’envier. Seulement voilà, nul n’est prophète en son pays.
Des signes ne trompent pas. Si tu demande à ton boss comment il te voit dans cinq ans et qu’il te répond: ou tu es, à la même place, il t’a lancé un signe.

Mon trou sera fait un jour et quelqu’un le fera à ma place. On aura qu'a me mettre dedans.
Dans la vie tu dois être ton décideur.

Je dis tout cela car cela m’aide à faire le point.

On s'arrête un jour et on se met à cogiter. Dans toutes les actions, la recherche d’un résultat doit être liée. Sinon l’action ne sert qu’à consommer.


Enfin la grande question: un an pour faire quoi?


Je me suis posé cette question déjà sous différentes formes.
La première version était “qu’est ce que tu veux devenir?” Quand j’ai trouvé la réponse, j’ai fait un CIF ‘congé individuel de formation’. J’ai obtenu un diplôme “bac+2” puis je suis passé Cadre dans mon entreprise.

Moi qui ai longtemps cru que pour grimper dans la hiérarchie, il fallait bosser plus que les autres, faire gagner de l’argent à l’entreprise, je venais de prendre une claque. Me serais je trompé vingt ans durant? Je n’en sais rien. Toujours est il que je refait le même schéma depuis 8 ans. Je m’investis dans mon job au point de ne plus rien faire en dehors. Les choses commencées à la maison ne sont pas terminées, les rêves d’adolescent ne sont pas concrétisés, d’autres choses ont pris leur place, ou plutôt sont passées avant. Il faut dire aussi que mon travail est à 35 km de chez moi.
Je prends l’autoroute le matin vers 8h30 et je rentre le soir vers 19h00.
Bien sur quand je ne suis pas de perm, car là, c’est 6h45 au magasin et 19h 00 le soir à la maison.
La deuxième version était “qu’est ce que tu veux faire?”
A quarante-huit ans, il y a des décisions que l’on doit prendre, des choses que l’on doit faire, comme à quarante, comme à trente pour certaines...( )
Mon rêve d’enfant était de devenir pilote de chasse. Quelle chance j’ai eu de faire l’ALAT (aviation légère de l’armée de terre) en janvier 1976 et de piloter un hélicoptère.
Le bonheur fut de courte durée. Pas breveté, je démissionnais d’un contrat de cinq ans le 1er mai 1976.
En juin 1976, j’entrais dans une Sté de bricolage. Manutentionnaire, je remplaçais un vendeur matériaux pendant l’été.
En Juillet 2005, j’y suis toujours.
Après avoir été aide vendeur, je suis passé vendeur, puis vendeur 1er échelon, puis stagiaire chef de rayon, puis chef de rayon, ou ma traversée du désert a duré 16 ans. Puis mon CIF, et aujourd’hui je suis cadre d’un rayon matériaux, et c’est moi qui embauche les petits gars de l’été. Est ce un hasard d’ailleurs si mon équipe est composée principalement d’anciens remplaçants estivaux?

Que faire de cette ANNEE 2006?

Pleins de collègues pensent que je vais partir de mon entreprise! d'autres pensent que je cherche ailleur pour trouver "mieux". l'Entreprise, c'est comme une femme. On se quitte quand on trouve "mieux" ou quand elle trouve "mieux"...


Vous l’avez compris, je vais apprendre à piloter. Un avion d’abord puis un ULM ensuite (cause budget).
Je décide de passer mon brevet de base, qui me permet de voler dans un rayon de 30 km autours de mon aérodrome, puis mon brevet de pilote privé, qui me permettra de faire des voyages partout en Europe et d’emporter un ou des passagers...


J’ai aussi décidé de passer mes brevets de plongée.
Inscrit au club de CALAIS, j’ai passé le niveau 1 et je m’attaque au niveau 2. L'écrit le 16.03.2006 (GLOUPS)

Quand la retraite arrivera (le plus tard possible) j’espère être instructeur et je ferais peut être des baptêmes d’initiation à vos enfants. C'est un de mes petits rêves que de voir leurs yeux agrandis et emmerveillés dans un masque.


Je vais aussi finir tout ce que j’ai commencé à la maison. Monter mon barbecue en pierre acheté il y a 1 an, finir les plaquettes murales de mon entrée qui m’attendent depuis deux ans, bétonner une cave, prendre des grandes vacances, faire des voyages. Maldives en Février, Egypte en Mars, Pont st esprit en Avril, L'Ile Maurice en Mai, puis les grandes vacances...
Quand je dis des grandes vacances, c’est de fin Juin à début Septembre.

Le Périgord une semaine, puis Pont st Esprit trois quatre jours pour dire bonjour à tonton, puis Perpignan, pour dire bonjour à une amie du club de plongée. Le temps de faire quelques plongées avec elle et je descends en Espagne et en 2 mois, j’en longe la côte pour remonter par le Portugal, (nous passerons peut être au Maroc, une fois au détroit, être si près et ne pas le faire serait dommage

Puis retour en France par Hendaye puis DAX pour voir si l’ALAT est toujours là. Enfin retour à la maison début Septembre pour décoller à l’heure. Là nous prendrons l’avion pour la Polynésie Française. 24 heures de vol et Tahiti et ses vahinés nous accueillerons avec des colliers de fleurs.
Trois semaines plus 3 jours de découvertes à Los Angelès? Voir les Studios Universals. Puis

Bora Bora, Moorea, les îles du levant, les marquises sont déjà inscrites sur notre petit cahier. Les plongées là bas sont féeriques. .

Il a une histoire ce petit cahier.

Il s’agit d’un cahier de brouillon où nous avons inscrit tous nos voeux. Comme une liste adressée à petit papa noël.
Cela va de passer deux jours à Eurodisney à Paris, d’acheter des vélos pour des balades, piloter un avion, aller en Polynésie, visiter le château de Versailles, aller faire de la plongée en Corse ... Ha la Corse ! J’ai dis faire des voyages. Il faut caser la Corse mais une ou deux semaines ce n’est pas dur à placer, tiens! en JUIN qu'est ce qu'on fait?....

Bref que du puéril, du gamin du rêve quoi.

Cette chose qu’on a en soi et qui laisse croire aux autres qu’on ne grandit pas.


Merci Fanny pour ton gentil petit mot...

5 Comments:

At samedi, mars 04, 2006, Anonymous Anonyme said...

qu'il est doux de ne rien faire quand tout s'agite autour devous...
Ah!!!L'espace de quelques instants pouvoir redevenir puéril comme tu le dis si bien.Les photos sont vraiment maginifiques et le texte tellement vrai.
Profites mais pense à nous

 
At vendredi, mars 10, 2006, Anonymous Anonyme said...

Salut Dédé

J'ai pris connaissance de ton adresse aujourd'hui et c'est la premiére chose que j'ai fait ce soir : visiter ton Blogg.

Je le trouve vraiment super. Il m'a donné envie de vacances et de sieste au soleil .... les doigts de pieds en éventail......Mais la dure réalité m'a vite rattrapé.....en ce moment c'est cour des matériaux et il fait pas trés chaud certains jours. J'ai appris que tu étais venu au magasin mais j'étais en formation à valenciennes. J'espére que tu as eu mes messages sur ton portable...J'espére bientôt te revoir sur Dunkerque ou Calais pour se faire une p'tite bouffe ensemble. Tu me raconteras tes voyages... Je te souhaite bonne chance pour ton niveau 2 mi mars et profite au maximum de tes vacances et surtout continues d'alimenter en photos et en texte ton blogg et surtout.....continues de nous faire rêver.

Bonjour à toute ta famille.

Nico

 
At dimanche, mars 12, 2006, Anonymous Anonyme said...

merci Nico pour ce petit mot sympa...
une petite bouffe! ok avec Noémie, à la maison ( je te recontacte par tel), au retour de Hurgada en Egypte, où je vais dernière semaine de Mars. Il devrais faire autours de 25°. C'est mieux que la cour Bati...
Pensées à toute notre équipe et transmet leur un bonjour de ma part.
Amitiés
André

 
At jeudi, avril 06, 2006, Anonymous Anonyme said...

bravo pour le blog , les commentaires, les photos et surtout ce désir concrétisé.
il est tellement difficile de ne pas être dans le système "boulot", même pour une maman qui s'arrête de bosser après 20 ans de labeur.
j'ai lu que le voyage sera long et magnifique, mettez-vous en plein les yeux et le coeur afin que votre famille et nous puissions en profiter au retour, sur le blog. bravo encore.
une rencontre des Maldives...

 
At jeudi, juin 15, 2006, Anonymous Anonyme said...

Wouahh!! quelle claque!!! Je connaissais le Dédé de la plongée tel qu'il veut bien se montrer et j'en découvre un autre : pas mieux, pas pire, différent, c'et tout... mais , tout de même, tout ce que j'ai lu m'a beaucoup émue (oui, oui, jusqu'aux larmes!)et je pense sincèrement qu'il n'y a qu'un homme foncièrement bon qui peut s'exprimer ainsi. ne change rien, continue..
Gros gros bisous de Nat

 

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